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Ronflement : quelles sont les thérapies les plus efficaces?




Ronflement : quelles sont les thérapies les plus efficaces?

Le ronflement isolé génère un trouble du sommeil uniquement pour ceux qui dorment à notre côté, mais il peut s’associer à un Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS), qui est une pathologie grave pour nous-même, car elle induit une fatigue de nos organes et induit une fatigue voire des endormissements incoercibles durant la journée.

Comme d’autres pathologies, le ronflement relève de thérapies qui varient en fonction du facteur étant à l’origine de ce ronflement.


Ronflement : comment choisir la thérapie la plus efficace?

Le diagnostic du ronflement et donc son traitement, nécessitent un examen clinique complet de la sphère ORL (morphotype général et facial, articule dentaire, cavité buccale, oropharynx, fosses nasales, nasopharynx, hypopharynx, larynx) et d’un enregistrement du sommeil permettant d'évaluer l'importance du ronflement (fréquence, durée, intensité sonore) et de détecter d’éventuelles apnées (nombre, durée), ainsi que leur gravité (baisses du taux d’oxygène dans le sang), pendant le sommeil. La polygraphie ventilatoire est le test le plus communément utilisé et s’effectue durant une nuit au domicile du patient. Dans certains cas, suspectés par le médecin, on peut réaliser une polysomnographie, qui ajoute à la polygraphie ventilatoire un enregistrement de l'activité cérébrale par Electro-encéphalogramme, des mouvements oculaires par Electro-oculogramme et de l'activité musculaire des muscles jambiers et mentonniers par Electro-myogramme. Cet enregistrement de fait en établissement.

Ces enregistrements nocturnes permettent d’observer des paramètres importants pour le diagnostic tels que les bruits émis, le type de respiration (orale ou nasale), la position du corps et de la tête pendant le sommeil, la présence d'apnées et leur nombre, leur durée et leur intensité et les variations qui en résultent dans les niveaux d’oxygénation du sang au cours de la nuit. En fonction des paramètres détectés, du degré de ronflement et des constatations cliniques, le médecin détermine le type de thérapie le plus efficace.

Les spécialistes ORL peuvent, outre leur examen clinique au cabinet, effectuer des fibroscopies de la filière aérienne sous sommeil induit pharmacologiquement (endoscopie du sommeil ou sleep endoscopy), qui permettent d’observer le mécanisme exact de l’obstruction. Cependant, ce test ne peut être effectué qu’au bloc opératoire et seulement dans certains centres, dont les médecins anesthésistes acceptent de provoquer et de surveiller ce sommeil sans intubation.

Connaître l’existence d’un SAS est essentielle car il peut induire une hypertension artérielle, un diabète ; une somnolence voire des endormissements diurnes, potentiellement responsables d’accidents de la circulation, des difficultés de concentration, le diabète.

Ronflement et thérapies

Une fois un diagnostic précis posé, un traitement pourra être proposé, qui pourra combiner diverses mesures, hygiéno-diététiques, physiques voire chirurgicales, seules ou en association :


• un amaigrissement sera conseillé en cas de surpoids

• il sera conseillé d’éviter de boire de l'alcool et de faire des repas copieux le soir, car ils provoquent un sommeil plus profond que d’habitude et aggravent donc le problème,

• Une chirurgie de réduction du volume des amygdales sera proposé si elles sont obstructives,

Un traitement de désobstruction des fosses nasales et/ou du nasopharynx (en arrière du nez) sera proposée en cas d’obstruction (déviation de la cloison nasale, polypes dans les fosses nasales, hypertrophie des végétations par exemple)


Une réduction du volume de la luette pourra être proposée si elle est volumineuse.

Dans d'autres cas, la thérapie anti-ronflement implique la confection d’une orthèse d’avancée mandibulaire (OAM). Il s’agit d’un appareil composé de deux gouttières, l’une pour la mâchoire supérieure, l’autre pour la mâchoire inférieure, qui sont reliées par des baguettes latérales et que l’on met en bouche avant de s’endormir ? l’orthèse avance la mâchoire inférieure donc la langue et évite la chute en arrière de cette dernière. L’orthèse est également efficace contre le apnées du sommeil lorsqu’elles ne sont pas nombreuses durant la nuit. Le port d’une OAM impose cependant d’avoir une bonne denture.

Enfin, en cas de SAS sévère (nombreuses apnées du sommeil), un appareil ventilatoire nocturne en pression positive continue (PPC), sera d’emblée proposée. Il s’agit d’une petite machine nous envoyant de l’air en cas d’apnée, par le biais d’un tuyau puis d’un masque ou d’embouts, idéalement au niveau du nez. Ces appareils suppriment les apnées et changent la vie des patients qui les utilisent.

Le ronflement et le SAS qui lui est éventuellement associé sont donc des pathologies potentiellement multi-factorielles, qui peuvent relever de multiples traitements. Le spécialiste ORL est capable de gérer leur bilan et leur traitement dans leur globalité, même si, bien sûr, de nombreux autres spécialistes peuvent enregistrer le sommeil.


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