Chirurgie Thyroïde Partielle
La thyroïdectomie partielle consiste à enlever un lobe thyroïdien et l’isthme. Elle est décidée si le volume de ce lobe ou d’un nodule est important, menaçant de comprimer les structures anatomiques adjacentes, ou si l’on a une suspicion de cancer.
Déroulement de l’intervention et suites opératoires
L’ablation partielle de la glande thyroïde est réalisée au bloc opératoire, sous anesthésie générale, par une incision cervicale d’environ 5 cm à la base du cou.
Le cou est placé en hyperextension, afin de faire monter la glande thyroïde, qui se trouve derrière le sternum. Ceci peut générer des douleurs postopératoires. En cas de cancer, il faut étendre la chirurgie à l’autre lobe thyroïdien et aux chaînes ganglionnaires cervicales, ce qui rallonge à la fois l’incision cutanée et la durée de l’intervention.
Le patient est hospitalisé la veille ou le matin de l’intervention.
En cas de lobectomie (exérèse partielle de la glande) l’hospitalisation est d’environ 24 heures et dans certains cas cette intervention peut même se faire en chirurgie ambulatoire. En postopératoire seul un traitement antalgique sera prescrit. Le chirurgien cervico-facial reverra son patient en consultation après 1 semaine, ceci afin de vérifier l’évolution locale, la mobilité des cordes vocales et de communiquer au patient l’étude histologique de la pièce opératoire.
3 semaines plus tard, un bilan sanguin s’assure du fonctionnement suffisant du lobe restant, ce qui écarte la nécessité de prendre un traitement hormonal substitutif.
Les complications éventuelles
Des complications peuvent survenir lors d’une thyroïdectomie partielle. Si l’on blesse l’un des deux nerfs laryngés inférieurs (encore appelés nerfs récurrents, voir schémas ci-dessous), situés de chaque côté de la trachée, derrière chacun des lobes de la thyroïde, un problème de voix peut survenir (dysphonie) puisque chaque nerf fait bouger une des deux cordes vocales.
Peut encore survenir un hématome (épanchement de sang), pouvant comprimer la trachée et imposer une reprise en urgence au bloc opératoire.
La thyroïdectomie est donc une opération chirurgicale délicate, imposant qu’elle soit réalisée par un chirurgien expérimenté. Les glandes parathyroïdes et les nerfs récurrents doivent être systématiquement recherchés, et disséqués délicatement, afin d’augmenter leurs chances d’être préservés.
Un drain aspirait peut être laissé quelques heures ou 24 heures. L’incision cutanée est fermée en deux plans, par du fil résorbable, passé en surjet dans le derme, ce qui donne un excellent résultat esthétique. Dans la majorité des cas, la cicatrice est à peine visible au bout de quelques mois. Il faudra protéger cette dernière de l’exposition directe au soleil durant un an.
Prise en charge de la thyroïdectomie par la sécurité sociale
Il s'agit d'une intervention prise en charge par la sécurité sociale mais un complément d'honoraire peut être demandé par votre chirurgien ORL cervico-facial selon son degré d’expérience.
Le docteur Stéphane Hervé est ORL et chirurgien cervico-facial, diplômé d’universités parmi les meilleures en France. Dans la chirurgie de la thyroïde, il combine la précision de la technique chirurgicale, qui permet d’avoir une cicatrice discrète et esthétique à l’innovation technologique du système de repérage nerveux peropératoire NIM-response 3.0 de chez Medtronic qui diminue le risque d’atteinte nerveuse ainsi que de sa bonne santé en fin d’intervention.