Les allergies printanières
Pour les personnes particulièrement allergiques aux pollens et aux allergènes aériens, l'arrivée du printemps ne signifie qu'une chose : des réactions nasales, oculaires et bronchiques, qui peuvent être très désagréables et gênantes.
Si vous êtes une personne particulièrement allergique, il ne faut pas en sous-estimer les symptômes, car l'allergie a tendance à s'aggraver progressivement au fil des années et qu’à long terme, l’inflammation locale induite par la réaction allergique, endommage les organes touchés.
La réaction allergique nasale peut être prise en charge par un oto-rhino-laryngologiste.
Allergies printanières : symptômes
Au printemps, le pollen des plantes saisonnières mais aussi les acariens et les poils d'animaux (présents toute l'année) se répandent dans l'air, affectant le nez et la gorge par la respiration.
Dans le domaine ORL, les symptômes typiques rencontrés par les patients qui viennent à mon cabinet sont l'oculo-rhinite allergique, c'est-à-dire les yeux rouges, les démangeaisons et les larmoiements persistants, les éternuements, l'obstruction nasale et la rhinorrhée.
Certaines formes d'allergies plus sévères peuvent également survenir avec de la fièvre et des otites séreuses, notamment chez l'enfant.
Comment je diagnostique les allergies
Le diagnostic des allergies printanières se fait sur un plan clinique, c'est-à-dire en observant les symptômes, leurs modalités d'apparition et leur fréquence.
Je procède ensuite à l'exploration des fosses nasales par une endoscopie nasale.
Cette endoscopie est réalisée à l'aide d'un endoscope rigide ou souple avec lequel le médecin explore les fosses nasales et observe leur conformation anatomique, la présence d'hypertrophie des cornets et l'aspect de la muqueuse.
Les tests pour vérifier la présence d'une allergie (prick test et rast test), sont réalisés par les médecins allergologues.
Thérapie
Une fois l'allergie diagnostiquée, j’accompagne le patient vers la thérapie la plus adaptée. Commençons par une considération : en présence d'une allergie, le meilleur remède est d'éviter l'exposition à l'allergène déclencheur même si ceci n'est pas toujours possible, par exemple lorsqu'il s'agit de pollen ou d'acariens.
Pour atténuer la réaction allergique à l’origine, on peut agir sur plusieurs fronts, en fonction de sa sévérité. On associe généralement par des remèdes topiques spécifiques tels que des sprays nasaux ou bronchiques à base de corticoïdes, qui sont des molécules anti-inflammatoires, à des antihistaminiques et parfois à de la cortisone par voie générale, en cure courte de quelques jours.
Ces remèdes ne sont malheureusement que des palliatifs et ne sont pas en mesure d'éliminer complètement l'allergie, obligeant le patient à un cycle continu d'administration, soit saisonnière, soit perannuelle.
Les seules actions qui conduisent à une stabilisation de la maladie sont une thérapie de désensibilisation, ciblée contre un allergène et l’éviction si possible de l’allergène (lutte contre les acariens, ne pas acquérir un animal auquel nous sommes allergiques).
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