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Le Microbiote intestinal à la base de nombreuses infections respiratoires


Le microbiote intestinal représente désormais une piste sérieuse pour comprendre l’origine de nombreuses maladies.

Autrefois appelé flore intestinale, il représente 40 000 milliards de bactéries, soit 2 fois plus que le nombre de cellules de notre corps, impliqués dans plusieurs fonctions : la digestion (assimilation des nutriments essentiels), le métabolisme (maladies cardiovasculaires, diabète), le fonctionnement de notre cerveau (équilibre émotionnel, pathologies neurologiques, pathologies neuro-fonctionnelles) et également l’immunité (allergies, maladies auto-immunes).

Dans le cadre de la sphère ORL des chercheurs australiens ont mené une étude pour avoir des réponses sur comment le déséquilibre (dysbiose) du microbiote intestinal et respiratoire peut affecter la réponse immunitaire et entraîner des désordres au niveau pulmonaire. L’étude explique ainsi de quelle manière les microbiotes de l’intestin et des poumons interagissent : outre le transfert physique de certaines espèces bactériennes (par aspiration ou ingestion), c’est à cause des composés bactériens comme par exemple les lipo-polysaccharides (LPS) que naissent les phénomènes inflammatoires engendrant certaines pathologies dans les poumons.

Les chercheurs ont identifié dans le cas de l’asthme, par exemple, qu’une baisse de LPS était corrélée avec un risque de développer la maladie. Dans le cas des infections respiratoires, les travaux récents mettent l’accent sur l’importance de préserver et nourrir correctement le microbiote intestinal : son déséquilibre peut perturber les mécanismes de défenses immunitaires vis-à-vis des virus ou des bactéries à l’origine d’infections respiratoires.

Plus largement, cette étude montre que l’apport de certaines probiotiques peut d’ailleurs s’avérer bénéfique dans ces circonstances laissant présager de fort espoirs de réussite.

Source :

Budden KF et al. Emerging pathogenic links between microbiota and the gut–lung axis. Nature reviews Microbiology 15, 55–63 (2017)

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